Sociologie & religion : théorie versus données empiriques

L’Année sociologique 2021-2, PUF

Claude Dargent (éd.)

La religion constitue aujourd’hui en France un point focal du débat public. Sans la faire dépendre exagérément la sociologie de la demande sociale, on peut attendre d’elle qu’elle fournisse des grilles d’interprétation opératoires de ce registre de l’activité sociale. Et ce, d’autant plus que, dès l’origine, ses fondateurs ont accordé une place centrale à l’étude de la religion dans la discipline dont ils jetaient les bases. 

Pour autant, la sociologie des religions a produit ces dernières années des théories parfois contradictoires. Les phénomènes de sécularisation, de mobilité religieuse, d’articulation au politique comme de rapport à l’autorité ont ainsi fait l’objet d’analyses parfois divergentes.

Ce numéro de L’Année sociologique entend faire le point sur différentes dimensions de l’analyse sociologique des phénomènes religieux. Avec un principe : confronter systématiquement les paradigmes étudiés aux données empiriques – quantitatives ou qualitatives. Car, à l’évidence, les sociétés devront toujours compter avec la religion dans les années à venir.

Membre du CRESPPA-GTM, Claude Dargent est sociologue, Professeur à l’Université Paris 8

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