Institut d’études slaves, Salle de conférence, 2^e étage

+ Visioconférence zoom
ID de réunion : 972 4097 6896
Code secret : 6rYxNP

Organisatrices

Nadia PODZEMSKAIA (ITEM)
Luba JURGENSON (Sorbonne Université)

La Journée d’étude met au centre du dialogue interdisciplinaire les documents et témoignages des persécutions staliniennes : interrogatoires et documents officiels, textes personnels de toutes sortes, dessins et objets produits dans les camps. Ce sont là des sources historiques majeures, de nature très variée et qui ont leur langage propre. Un langage qui, pour être véritablement compris, doit être traité avec la plus grande précaution. Des approches philologiques, linguistiques, historiques vont être sollicitées ; elles seront complétées par le regard de deux artistes, membres de l’Association Artistes en exil à Paris, qui présenteront leurs œuvres interrogeant la mémoire du Goulag. La seconde partie de la Journée sera consacrée à des artistes qui ont été internés dans des camps et à leur création née de cette expérience. Quelles sont les approches que l’histoire de l’art doit mobiliser pour leur donner place, et comment inclure ces œuvres dans l’histoire de l’art soviétique ?

Modération

Luba JURGENSON (Sorbonne Université)
Nadia PODZEMSKAIA (ITEM)

9h30 – Lire et interpréter les documents des persécutions staliniennes

Marina BOBRIK (philologue et linguiste) : Lire et interpréter les textes du Camp

Marina AKIMOVA (philologue, ITEM)  : Du point de vue de l’accusateur : quelle vérité déduire des rapports des interrogatoires des savants, qui ont eu lieu dans les prisons soviétiques en 1935 ?

11h30 – Pause café

Elizaveta KONOVALOVA (École Nationale Supérieure des Beaux-Arts)
Luba JURGENSON (Sorbonne Université)
Lorenzo VINCIGUERRA (CRAL/EHESS)

12h00 – Artiste et les documents du Goulag

Tatiana EFRUSSI (artiste et historienne de l’architecture, membre de l’Atelier des artistes en exil)  : Les rues de mémoire

13h00-14h00 – Pause déjeuner

Aleksey SHCHIGALEV (artiste, membre de l’Atelier des artistes en exil) :

• Triage ;
• Shchigalev Danil Antonovich ;
• Canceled knowledge

Nicolas WERTH (Institut d’Histoire du Temps Présent)
Nadia PODZEMSKAIA (Item)

15h00 – Artistes au Goulag : témoignages et documents

Ksenia REMEZOVA (historienne de l’art)  : Deux avant-gardes — un Goulag : les dessins issus des camps dans le contexte de l’histoire de l’art du XXe siècle. Sur l’exemple de l’œuvre de Ülo Sooster

Irina GALKOVA (historienne de l’art) : L’arrestation comme début du parcours dans la création : les destins et la formation de jeunes artistes au Goulag

Nicolas WERTH (Institut d’Histoire du Temps Présent)
Luba JURGENSON (Sorbonne Université)

17h00-17h30 – Pause café

Kveta KAZMUKOVA (artiste et historienne de l’art)  : L’artiste Vladimir A. Komarovsky — documents liés à ses arrestations

Judith DEPAULE (metteuse en scène et directrice de l’Atelier des artistes en exil)  : Comment le théâtre peut retrouver vie grâce aux archives. La Traviata à Magadane, tentative de reconstruction et illustration d’un paradoxe : le théâtre au Goulag

Tatiana EFRUSSI
Aleksey SHCHIGALEV

Exposition du 28 au 29 mars 2024, 15h30-17h30

Puis du 2 au 5 avril 2024, 15h30-17h30

Tatiana Efrussi est artiste et historienne de l’architecture. Elle travaille en variété de médias, allant de la performance, de la vidéo et de l’installation à la peinture. Diplômée de L’École nationale des beaux-arts de Paris, du département de l’histoire de l’art de l’Université d’État Lomonossov de Moscou, de l’école Rodchenko pour la photographie et le multimédia de Moscou, Dr. rer. pol. (l’Université de Kassel). Elle vit et travaille à Paris, où elle est membre de l’Atelier des artistes en exil.

Aleksey Shchigalev est né dans le village d’Ust-Chernaya, dans la région de Perm. Il a obtenu son diplôme de l’Université fédérale de l’Oural avec une spécialisation en « Machines et équipements métallurgiques ». Il a commencé comme artiste de graffiti. En 2014, il a initié l’ouverture à Perm d’un espace d’exposition indépendant, « La Maison du déménageur ». Depuis 2018, il est étudiant à l’Institut d’art contemporain Iosif Bakstein. Il vit et travaille à Paris. Membre de l’Atelier des artistes en exil.